mercredi 20 mai 2015

Les Antilles sont elles françaises ?

Nouveau logo BGM
Ancien Logo BGM

Peut-être avez-vous remarqué que depuis quelques temps, le logo de la banane de Guadeloupe et Martinique n'était plus le même ? Sans renier le précédent, qui évoquait par sa forme un timbre poste, le nouveau logo s'enrichit d'un fond bleu-blanc-rouge. En faisant cet ajustement UGPBAN prend acte de trois réalités de terrain.
Première réalité : Le produit est le meilleur support. En rayon, c'est la présence de la marque sur le produit même qui peut garantir une visibilité auprès de l'acheteur, puis du consommateur. La présence sur les caisses, les stop-rayon, des affiches, et autre TV-instore n'ont jamais atteint le taux de transformation du produit lui-même pour le coût le plus faible. Tous les autres dispositifs sont soumis à de nombreux aléas : le dépotage pour les caisses, les consignes enseignes et la bonne volonté des employés de rayon pour les affiches et autres stop rayon ; et en plus, ils peuvent être très cher rapportés aux nombres de consommateurs touchés.
Deuxième réalité : Le temps de décision en rayon est bref. Selon les études, il faut entre 2 et 3 secondes à un consommateur-acheteur face à un produit pour se décider. A cette vitesse, même le plus court des tweets ne peut être lu. C'est donc le règne du logo, de l'image, du symbole. Avec les bandes bleu-blanc-rouge, c'est plus efficace qu'un "origine France garanti".
Troisième réalité : Le consommateur ne fait pas le lien entre le terroir 'Guadeloupe et Martinique' et l'origine France. Le propos semble surprenant et pourtant il s'explique. L'origine n'était jusque là pas un critère de l'arbre de segmentation de la catégorie banane. Il était hors sujet pour le consommateur au moment de l'achat. En fait, la plupart du temps, il achète la banane en vrac présente en rayon, selon l'origine choisie par l'enseigne. Sur ce troisième point, l'UGPBAN tente un tour de force, celui de pousser le marché vers une nouvelle manière de segmenter l'offre Banane. Ils ont la représentativité sur le marché (30%) et les arguments (Banane durable) pour y arriver. Reste à suivre la réponse des enseignes et du consommateur.

lundi 18 mai 2015

Bon et Bien, c'est parti !


C'est depuis ce 18 mai 2015 que sont disponibles en rayon les produits de la gamme 'Bon et Bien'. Le concept est simple : des légumes pas assez beaux (moches, dirait-on chez intermarché) pour être commercialisés, trouvent une utilité sous une forme transformée, ici en soupe. Le projet se veut issu dans la droite ligne du social business ou de l'économie sociale et solidaire, et emploie des personnes en ré-insertion pour réaliser ces soupes. Leur emploi a une vocation de tremplin. Passé les 18 mois de la durée de leur contrat, Elles laisseront la place à d'autres. La gamme est simple, deux formats et trois saveurs : tomate-fraise, carotte-cumin et velouté de 6 légumes à l'estragon. Les prix sont de 1,50€ le format de 25cl et 3,50€ le format 75cl. Elle a fait l'objet de test en rayon début mai auprès des consommateurs.Sans préjuger des intentions des créateurs, il sera intéressant de regarder le modèle économique d'une telle activité. Adoubé par des parrains, Leclerc, Mac Cain et Randstad, qui sont avant tout des chefs d'entreprise aguerris, le sujet a dû être traité avant le lancement. Si le projet a été lancé, c'est qu'il satisfaisait aux conditions de rentabilité fixées par ses membres. Nous y reviendrons dans un prochain post.